Authentique exploit technique et chef-d’œuvre de génie civil pour l'époque, cette voie d'eau, n'a, d'une manière
générale, jamais été tout à fait à la hauteur des ambitions de ses promoteurs. Son trafic de marchandises fut même, après une première période d'expansion de 1832 à 1850, quelque peu décevant.
L'étroitesse et la singularité du tunnel de Pouilly en Auxois, ne permet pas à deux péniches de se croiser. Des convois de plusieurs péniches devaient donc être constitués
pour le franchir dans un sens puis dans l'autre, entraînés par un toueur que l'on peut encore observer à Pouilly-en-Auxois, limitant considérablement la fluidité du trafic. De
nos jours, ouvert d'avril à fin octobre et exclusivement destiné à la navigation de plaisance, il est devenu en quelques années un des atouts majeurs du tourisme en
Bourgogne.
Le Canal de Bourgogne
Le canal de Bourgogne est de tous les canaux exécutés parmi les anciens et les modernes, celui dont le point de partage ou le bief culminant est à une plus grande élévation au-dessus du niveau de la mer. Il est plus élevé que la Saône à Saint Jean-de-Losne de 199 mètres, que l'Yonne à La Roche de 300 mètres. Les biefs inférieurs sont remplis avec l'eau provenant des rivières de l'Ouche, de la Brème et de l'Armançon. La partie du canal comprise dans le département de l'Yonne est rendue navigable au moyen de cinq prises d'eau faites dans l'Armançon; la première à Rougemont, la seconde à Ravières, la troisième à Ancy-le-Franc, la quatrième à Tonnerre, la cinquième à Germigny: elle reçoit en outre les eaux de plusieurs ruisseaux. Parmi les ouvrages d'art, on remarque celui de Montbard sur la Brème, celui de Pont-d'Ouche sur l'Ouche.